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Les films de Seamus

29 décembre 2009

Avatar

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Réalisateur: James cameron
Acteurs/Actrices: Sam Worthington, Sigourney Weaver, Zoe Saldana, Stephen Lang, Giovanni Ribisi, Michelle Rodriguez

Quiconque voudrait présenter James Cameron pourrait très bien se contenter de cinq titres : Terminator, Terminator 2, Abyss, Aliens, Titanic. Eh oui, ça en jette... Quand on sait que le gars Jimmy n'avait plus réalisé de long métrage depuis 12 ans, dire qu'Avatar était un des films les plus attendus des années 2000 est un doux euphémisme. D'ailleurs, les innombrables bandes-annonces et autres interview du maître vantant son nouveau "système 3D révolutionnaire" nous ont bien mis l'eau à la bouches ces derniers mois. Alors ? Pétard mouillé ou triomphe ?

Jake Sully (Worthington), marine ayant perdu l'usage de ses jambes, sort d'un sommeil artificiel de 6 ans pour apprendre que son frère jumeau est mort et qu'il doit le remplacer dans une expérience scientifique. Celle-ci consiste à transférer la conscience d'un être humain dans le corps d'un Na'vi, espèce indigène de la planète Pandora, dans le but d'en apprendre plus sur eux pour ensuite dévaliser la planète de ses ressources. Bon je ne m'attarderai pas sur l'histoire qui n'est autre qu'une énième version de Pocahontas. C'est le point faible du film. Oui j'ai bien dit "LE".

Car Avatar est un tour de force cinématographique, un voyage dans l'inconnu, une aventure qui se ressent bien plus qu'elle ne se regarde. L'atout principal du film ? Un mot: Pandora.
Sortie tout droit de l'imagination de Cameron, la planète est le personnage principal d'Avatar, un monde d'une beauté à couper le souffle. Tout y est vivant, tout y est étranger et pourtant si familier... Chaque scène dans les forêts de Pandora ressemble à un tableau de maître, spectaculaire et envoûtant, nous renvoyant aux plus belles oeuvres de Siudmak, l'illustrateur quasi officiel de la fantasy moderne. Des paysages impossibles, une faune et une flore omniprésentes, des couleurs étincelantes, le peuple Na'vi et ses coutumes insondables, tout ici n'est qu'enchantement et il n'est pas rare pendant le film de se retrouver comme un idiot, les mains tendues, essayant de toucher une luciole ou une feuille ! Car la 3D est une réussite absolue dans Avatar, révélant une profondeur de champ insensée et un sentiment d'immersion qui commence sérieusement à flirter du côté de l'interactivité.
Cameron a créé un monde d'une cohérence inouïe et, au final, il semble presque impossible que Pandora n'existe pas !

Côté acteurs, pas grand-chose à redire. Sam Worthington est charismatique et devrait faire fondre l'audience féminine, Sigourney Weaver est un joli clin d'oeil, et il est très difficile de ne pas tomber amoureux de Zoe Saldana, même bleue et mesurant quatre mètres. Mais la palme revient à l'excellent Stephen Lang qui s'en donne à coeur joie dans le rôle d'un général psychopathe que vous adorerez haïr.
Et tout ce petit monde a bien du pain sur la planche car les scènes d'actions succèdent aux morceaux de bravoure parfaitement orchestrés, sans temps morts mais avec un vrai sens du rythme. James Cameron reste le roi des réalisateurs de films à grand spectacle, et 12 ans après, il nous le rappelle. Loin des cafouillages pyrotechniques à la Michael Bay ou des effets spéciaux impersonnels à la Emmerich, nous sommes plongés ici au coeur de l'action, qui pourtant ne perd rien en visibilité. Du grand art ! Pas à dire, mettez ce gars-là derrière une caméra, le résultat est époustouflant. C'est ce qu'on appelle le talent, un point c'est tout.

Puissant, épique, enivrant et somptueux, Avatar est un pur moment de bonheur, tout simplement. Une de ses expériences qui ramènent le spectateur à l'état d'enfant aux yeux écarquillés et qui vous fera maudire le générique de fin. A voir (et à revoir) absolument en 3D et sur un écran Imax si vous en avez l'occasion pour en profiter au maximum. Tony Scott, Michael Bay, Roland Emmerich et les Wachowskis n'avaient pas réussi à combler le vide... Qu'à cela ne tienne : Cameron est de retour !
Bienvenu chez toi James ! Tu nous avait manqué.

Note: 9/10

Allez, salut les gens.

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7 décembre 2009

2012

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Réalisateur:
Roland Emmerich
Acteurs/Actrices: Chiwetel Ejiofor, John Cusack, Amanda Peet, Woody Harrelson, Dany Glover

Alerte générale ! C’est la fin du monde !
“Encore?!” me direz-vous. Et bien oui mes bon amis, Roland Emmerich, plus que jamais le frère caché de Michael Bay, revient à la charge, et il n’est pas content le bougre ! Le monde tel que nous le connaissons est sur le point de s’éteindre une fois de plus et comme d’habitude c’est ce bon vieux Roland qui s’en charge. Vous avez peut-être échappé (je l’espère pour vous en tout cas) à son dernier méfait en date, à savoir l’ignoble 10000 BC et vous pensiez être tranquilles pour un moment ? Que nenni... 2012 arrive en grandes pompes, tous aux abris !

Après des hordes d’aliens belliqueux dans Independence Day, un iguane mutant grand comme un immeuble dans Godzilla et une nouvelle ère glaciaire dans The day after tomorrow, cette fois-ci nous avons droit à une ancienne prophétie maya (non... pas l’abeille....) vaguement en rapport avec le soleil, un alignement de planètes, une nouvelle sorte de particules, et les plaques tectoniques (non... pas la danse...) qui se mettent à bouger dans tous les sens et à toute vitesse entraînant une succession de désastres tous plus désastreux les uns que les autres. Vous n’avez pas compris ? Ben... moi non plus pour être franc... Enfin bref, c’est le bazar le plus total et quiconque ne périt pas emporté par un tsunami ou enseveli sous des millions de tonnes de lave aura quand-même de grandes chances de passer l’arme à gauche dans l’un des innombrables effondrements de buildings et autres explosions en tous genres. Il y a des jours comme ça…
Pourtant le gouvernement était au courant depuis deux ans, alerté qu’il était par Chiwetel Ejiofor, et n’a rien dit à personne (ça par contre c’est assez réaliste pour le coup...), se contentant de bâtir en secret des “vaisseaux” pour sauver ceux qui peuvent l’être , comprenez ceux qui ont assez de sous pour se payer une place.
Nous allons donc suivre les pérégrinations de John Cusack qui, ayant eu vent du projet ultrasecret du gouvernement par un concours de circonstances assez invraisemblable, essaie de sauver sa famille en l’embarquant sur l’un des « vaisseaux » en question. Bon, autant vous dire que le scenario tout entier est une insulte aux lois élémentaires de la narration, de la physique et de la logique, avec des protagonistes visiblement capables d’apparaître comme par enchantement à n’importe quel endroit de la planète dès que l’histoire (si si, il paraît qu’il y en a une…) le réclame. Toute une galerie de personnages nous est donc présentée à la vitesse d’un Paris-Béthune et il est bien difficile de s’attacher à eux ce qui a pour conséquence directe qu’on se moque bien de ce qui peut leur arriver.

Bon, l’histoire c’est une chose mais ça n’est généralement pas la raison première qui nous pousse à aller voir un film à gros budget. Non, on veut du lourd, du grand spectacle avec des effets spéciaux qui envoient du steak ! Et bien là pas de problème vous allez être servis. Les 260 millions de dollars dépensés se voient clairement à l’écran et les scènes de destruction massive s’enchaînent à un rythme effréné. Le tout est vraiment impressionnant mais l’absence de trame scénaristique cohérente se fait quand-même cruellement ressentir ce qui gâche un peu le plaisir. De plus, alors que la plupart des films catastrophes se concentrent sur un lieu et une catastrophe, que ce soit un navire qui coule ou un immeuble en flammes, 2012 s’éparpille entre différents lieux, personnages, désastres. Bref on a à peine le temps d’assimiler qui vient d’échapper à quoi qu’on se retrouve plongé dans un nouveau cataclysme. Cela dit on a pas le temps de s’ennuyer et c’est toujours ça de pris… Seule la dernière demi-heure pourra sembler de trop et aurait pu nous être épargnée.
Côté acteurs, pas grand-chose à dire. Cusack et Ejiofor en particulier parviennent à préserver leur dignité quasiment intacte malgré des dialogues d’une lourdeur affligeante. La palme revient d’ailleurs au pauvre Ejiofor, obligé, vers la fin du film, de débiter un discours mielleux dégoulinant de démagogie qui vous fera espérer le générique avec ardeur.

Bref, si vous tenez absolument à voir ce film, c’est au cinéma que cela devra se faire. Tout est dans les effets spéciaux et tout autre format qu’un grand écran révélera ce film pour ce qu’il est réellement, moyen en étant gentil. Emmerich avait annoncé qu’il voulait réaliser le film catastrophe ultime, c’est raté, et de très loin.

Note : 5/10 sur grand écran et 3/10 chez vous

Allez, salut les gens.

7 décembre 2009

Harry Brown

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Réalisateur: Daniel Barber
Acteurs/Actrices: Michael Caine, Emily Mortimer, Iain Glen, Liam Cunningham.

Simple histoire de vengeance sur fond de crise sociale en Angleterre, il sera facile de comparer Harry Brown au récent (et très bon) Gran Torino de Clint Eastwood et cette comparaison serait probablement en grand partie justifiée, les deux films abordant les mêmes thèmes majeurs. Harry Brown se démarque pourtant de son prédécesseur par une violence accrue et un personnage principal bien plus extrême dans ses méthodes.

Michael Caine est donc Harry Brown, septuagénaire tranquille et ancien SAS, qui va tout perdre en l’espace de quelques jours voyant sa femme succomber à la maladie et son dernier et meilleur ami, Len, tué par une bande de voyous qui le harassaient depuis quelques temps. Barber a fait le choix de la lenteur en début du film, prenant son temps pour nous exposer avec pudeur l’abrupte effondrement d’un homme en fin de parcours qui ne peut plus se résoudre à garder pour lui ses frustrations face aux injustices dont il est quotidiennement témoin. Bien lui en a pris, puisque dès le début du film on ne peut que compatir avec Harry, malgré l’extrême violence que ses actions ne maqueront pas d’engendrer. N’attendez tout de même pas des scènes de combat au corps à corps ou autre extravagances du genre, ici la violence est réaliste, poisseuse et dérangeante.
Le tout est suivi par une caméra nerveuse mais jamais confuse donnant à penser que Barber a tout ce qu’il faut pour s’imposer comme une valeur sûre. Ce premier long métrage est en tout cas de très bonne facture et reçoit les félicitations du jury ! A confirmer.
Quant au portrait sans concession d’une Angleterre urbaine au bord de l’explosion sociale, il en fera frémir plus d’un et se pose comme un véritable cri d’alarme, certains quartiers étant clairement présentés comme des zones de non-droit tout simplement incontrôlables.

Michael Caine est ici superbe et ne devrait pas être loin d’une nomination aux prochains Oscars, alors que le BAFTA du meilleur acteur lui semble déjà promis. Il parvient à faire passer à l’écran toute la fragilité d’Harry le vieil homme et toute la détermination et l’expérience d’Harry l’ex SAS, formé à tuer avec une aisance admirable et ne tombe jamais dans le piège de trop en faire. Une performance de très haut niveau pour un grand acteur, un vrai.
La trop rare Emily Mortimer et Iain Glen sont également très bons mais les rôles secondaires sont assez peu développés dans l’ensemble et auraient peut-être mérité un traitement plus en profondeur, d’autant que tous sont diablement crédibles, le ou la responsable du casting ayant fait son travail avec application. Ça n’a l’air de rien, mais de nos jours c’est de plus en plus rare ! Cela mérite donc d’être signalé.

Peut-être un peu trop simpliste pour être qualifié de chef-d’œuvre, Harry Brown n’en est pas moins un excellent moment de cinéma, bien exécuté et joué à la perfection. A ne pas manquer.

Note : 8/10

Allez, salut les gens.

7 décembre 2009

Paranormal Activity

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Réalisateur: Oren Peli

Acteurs/Actrices: Katie Featherston, Micah Sloat, Mark Fredrichs

Le cinéma d’horreur est en danger mes bons amis ! Après nous avoir submergés de slasher movies dans les années 70 et 80, Hollywood semble à présent se contenter d’envoyer des groupes de jeunes aux tenues vestimentaires minimalistes dans des coins paumés, avec les conséquences funestes que l’on sait. De Wolf Creek (oui je sais c’est un film australien) à Hostel 1 et 2, de Paradise Lost à Them en passant par Wrong Turn 1 et 2, la tendance est à la torture accompagnée de dizaines de litres d’hémoglobine et aux scenarii aussi dépouillés que les jambes des actrices. Les Japonais nous ont bien foutu les jetons avec The Ring, mais on a fini par s’habituer aux femmes-fantômes colériques à cheveux longs... Non vraiment, à part l’excellent Orphelinat de nos voisins ibériques, pas grand-chose à se mettre sous la dent...

Annoncé comme “le film le plus terrifiant de la décennie” par les medias américains (qui, il faut l’avouer, s’emballent souvent pour très peu), Paranormal Activity débarque dans nos salles obscures avec la lourde tâche de succéder à l’énorme succès que fût le Projet Blair Witch. Mais de quoi est-ce que ça parle mon bon monsieur ?

Katie et Micah forment un jeune couple tout à fait normal, en apparence du moins... Katie est en effet victime de phénomènes paranormaux depuis sa plus tendre enfance. Lorsqu’il l’apprend Micah decide de se procurer un équipement video dernier cri histoire de filmer ces “interventions” nocturnes. C’est d’ailleurs à travers l’objectif de cette camera que nous pourrons suivre les déboires de nos deux tourtereaux.
Autant vous le dire tout de suite, si vous aimez vos films d’horreur bourrins, sanglants et body-buildés vous pouvez passer votre chemin tout de suite car celui-ci n’est pas pour vous. Réalisé pour la modique somme de 15000 dollars, il est évident que ce film ne pouvait absolument pas se permettre un déluge d’effets spéciaux en tous genres. Ici il s’agit plutôt d’atmosphère et de crescendo subtil. La recette fonctionne pourtant parfaitement grâce au réalisateur qui a la très bonne idée de prendre son temps pour nous présenter Micah et Katie et nous faire entrer dans leur quotidien. Evidemment, pour quiconque n’adhérerait pas au concept, la première moitié du film semblera longuette, voire ennuyeuse; les autres se réjouiront de cette approche intelligente. L’aspect “documentaire” se trouve renforcé et l’empathie avec les personnages n’en est que plus grande lorsque les choses commencent à tourner sérieusement au vinaigre. Katie et Micah sont parfaits dans leurs rôles et toujours crédibles dans leurs réactions. Partant d’un postulat de base relativement dépouillé, le scenario est bien écrit et donne bien plus dans le suggestif que dans l’ostentatoire ce qui n’est finalement pas plus mal. Le seul reproche que l’on pourra formuler concerne la toute dernière scène du film, franchement maladroite et incongrue.
Comparé à Blair Witch ou encore au plus récent Cloverfield, la caméra est ici bien moins épileptique et les débats se suivent sans malaise. Avec très peu de moyens, Peli a fait du bon boulot et devrait se voir confier des projets plus ambitieux d’ici peu.
Bon c’est bien joli tout ça me direz-vous, mais est-ce que ça fait peur ? Alors là je dirais que tout dépend de vous. Si vous êtes dotés d’un esprit un tant soit peu mystique et que vous croyez aux fantômes et autres apparitions, ce film aura certainement un gros impact sur vous et nul doute que c’est avec une pointe d’angoisse que vous éteindrez les lumières avant d’aller au dodo. Dans le cas contraire les réactions paniqués des autres specateurs risquent de vous faire sourire et vous aurez bien du mal a ressentir le moindre frisson. Chacun son truc je suppose...

Au final, Paranormal Activity est une bonne pioche et nous prouve qu’avec peu de moyens, mais avec des idées et du talent, il est tout à fait possible de sortir un film original et prenant. Insomnie garantie.

Note: 8/10

Allez, salut les gens.

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